NO PAIN NO GAIN

Le rêve américain sous stéroïdes

Des muscles mais pas beaucoup de neurones (©Paramount)
Des muscles mais pas beaucoup de neurones (©Paramount)

C'est la semaine des films tirés d'histoire vraies. Outre GIBRALTAR et LE MAJORDOME, voici ce NO PAIN NO GAIN dans lequel Michael Bay, le réalisateur notamment des TRANSFORMERS, raconte un fait divers survenu à Miami à la fin des années 90.
Daniel Lugo (Mark Wahlberg), coach sportif au club Sun Gym qu'il a contribué à rendre florissant, en veut toujours plus. Comme sa clientèle fortunée, il veut vivre le ''rêve américain'': maisons de luxe, voitures de course, filles sexy, et de l'argent, de l'argent, toujours plus d'argent.
Ancien taulard, il élabore un plan: enlever un de ses riches clients, le forcer à lui donner sa fortune et ses biens, et le faire disparaître. Pour cela il embarque avec lui deux complices aux muscles aussi impressionnants et au cerveau aussi riquiqui que lui: Paul Doyle (Dwayne Johnson), un malabar très porté sur la religion, et Anthony Mackie (Adrian Doorbal), un noir balèze au coeur tendre.
Et voici les trois ravisseurs amateurs entraînés dans leur méfait, mal préparés, sans pouvoir faire marche arrière, malgré les obstacles et les rebondissements auxquels ils ne s'attendaient pas. Le rêve américain sous stéroïdes va menacer de virer au cauchemar....
''NO PAIN NO GAIN est un mélange entre FARGO et PULP FICTION. C'est une comédie noire, et tout y est vrai'', affirme Michael Bay, qui s'est bien amusé, entre deux blockbusters (TRANSFORMERS-4, en cours de tournage, sortira en 2014), à réaliser une comédie policière à petit budget.
Petit budget, façon de parler: ''On parle tout de même d'un budget de plus de vingt millions (de dollars)'', ajoute-t-il. ''Mais ça n'a rien de comparable avec les sommes d'argent investies dans mes films ces dernières années, et je peux affirmer que cela a suffi à me rendre plus léger, à regonfler mon envie de cinéma''.
NO PAIN NO GAIN est en effet plus déjanté, plus ironique, plus singulier que le premier degré de ses BAD BOYS, ARMAGEDDON, PEARL HARBOR et autres TRANSFORMERS. Ici l'humour l'emporte sur le suspense, les dialogues sur l'action, le scénario est tracé d'avance puisque c'est une histoire vraie, et le réalisateur s'amuse autant que les acteurs lancés dans une interprétation de pieds nickelés du crime parfois savoureuse.
Les biscoteaux de Mark Walhberg, Dwayne Johnson et Anthony Mackie ne font pas d'ombre à leurs talents d'acteurs et à leur pouvoir comique, dans plusieurs scènes. Et l'on savourera, vers la fin, la présence d'un Ed Harris qui se bonifie encore en vieillissant.
Jean-Michel Comte

LA PHRASE
''Je suis fort. Je suis baraqué. Je suis canon'' (Mark Walhberg, au début, faisant de la muscu, avant l'arrivée de la police venu pour l'arrêter).

NO PAIN NO GAIN
(''Pain & Gain'') (États-Unis, 2h09)
Réalisation: Michael Bay
Avec Mark Wahlberg, Dwayne Johnson, Ed Harris
(Sortie le 11 septembre 2013)