STAR TREK INTO DARKNESS

Voyages, voyages

Spock et Kirk, chic et choc (©Paramount Pictures)
Spock et Kirk, chic et choc (©Paramount Pictures)

Série télé des années 60, STAR TREK a fait l'objet de multiples adaptations au cinéma: dix exactement, entre 1979 et 2002, avant que J.J. Abrams ne prenne les choses en main. Le réalisateur notamment de la série LOST (à la télé) et de MISSION:IMPOSSIBLE-3 et SUPER-8 (au cinéma) a réalisé un premier STAR TREK en 2009, et récidive aujourd'hui avec le même duo dans les rôles principaux: Chris Pine est James Kirk et Zachary Quinto est Spock.

On est en 2259. Ça commence à Nibiru, ''planète de classe M'', menacée par l'explosion d'un volcan. L'équipage du vaisseau Enterprise, immatriculé NCC-1701, est en mission pour sauver cette planète, mais à l'insu de ses habitants. Une fois la mission accomplie, l'équipage remet le cap sur la Terre.

Mais à Londres, une explosion détruit les archives du Haut Commandement et, peu après, le QG américain est attaqué à son tour. On identifie le responsable de l'attaque: un certain John Harrison (Benedict Cumberbatch), ancien membre de l'organisation passé visiblement à l'ennemi.

Il se réfugie sur Kronos, loin, loin, en territoire hostile. Le capitaine Kirk, épaulé par Spock, est chargé de la chasse à l'homme, à bord de l'Enterprise, où embarque un équipage représentatif: des Blancs, des Noirs, des Asiatiques, des hommes, des femmes, des robots humanoïdes.

Il y a là Nyota (Zoë Saldana), chargée des communications, qui en pince pour Spock; le Dr Carol Marcus (Alice Eve), une scientifique blonde, intelligente, jolie, à forte poitrine, et qui cache un secret; Pavel Chekov, un jeune ingénieur ingénu mais débrouillard, au fort accent russe; le médecin McCoy, toujours prudent et toujours sceptique; et tout un équipage dévoué et performant, bien décidé à capturer le traitre Harrison...

Cette mission de chasse à l'homme intergalactique -et donc le film- ne commence véritablement qu'au bout de trois quarts d'heure. Une fois lancée, l'action va vite, les effets spéciaux (et la 3D) donnent toute leur puissance, et les rebondissements ne manquent pas.

Dans ce monde futuriste ultra-robotisé, il y a encore heureusement des bars où l'on boit des whiskies avec des filles, et des bagarres à coups de poing entre bons et méchants.

Le méchant, justement, a une tête inquiétante de méchant: séduisant et ombrageux, fort mais présentant des faiblesses, l'acteur britannique Benedict Cumberbatch donne beaucoup de charisme au personnage d'Harrison.

Dans le rôle de Kirk, Chris Pine, aux beaux yeux clairs, a de faux airs de Clovic Cornillac (mais non, celui-ci fait du vélo cette semaine dans LA GRANDE BOUCLE). Il se pose beaucoup de questions existentielles, entre deux scènes d'action.

Mais la vedette est bien sûr Spock, qui a toujours le même coiffeur que Mireille Mathieu et les oreilles en pointe. Mi-humain, mi-Vulcain, interprété avec sobriété par Zachary Quinto, il donne toujours la préférence à la logique sur les sentiments, à la raison plutôt qu'au coeur. Quoique...

Lui comme Kirk vont être confrontés, dans cette histoire, à des questions et à des choix concernant l'amitié, l'amour, la vengeance, la jalousie, la loyauté, la confiance, la paternité et toutes ces sortes de choses. Par rapport au film de 2009, J.J. Abrams avoue avoir voulu ''plus de complexité et de noirceur'' -comme l'indique le titre du film.

C'est le petit plus de ce STAR TREK 2013, qui le rapproche davantage de certains scénarios de BATMAN ou de LA GUERRE DES ÉTOILES que des missions originelles de l'Enterprise. Les puristes apprécieront, ou pas.

Jean-Michel Comte

 

LA PHRASE

''Allons attraper ce salopard'' (Kirk, en lançant la chasse au méchant).

 

STAR TREK INTO DARKNESS

(Etats-Unis, 2h10)

Réalisation: J.J. Abrams

Avec Chris Pine, Zachary Quinto, Benedict Cumberbatch

(Sortie le 12 juin 2013)