''Le moment est venu de schtroumpfer un peu de magie''. C'est par cette phrase que commence le deuxième épisode des aventures des Schtroumpfs au cinéma, après leurs débuts hollywoodiens en 2011.
A l'époque, les petites créatures bleues imaginées par le dessinateur belge Peyo se retrouvaient à Central Park à New York, dans un film des studios Columbia et Sony qui rapporta plus de 560 millions de dollars. Aujourd’hui, sous la direction du même réalisateur, Raja Gosnell, ils se retrouvent à Paris.
Dans le pays enchanté des Schtroumpfs, chacun s'apprête à fêter l'anniversaire de la Schtroumpfette, petite blonde timide créée par le méchant Gargamel mais devenue membre à part entière de la communauté bleue grâce à la formule magique du Grand Schtroumpf.
Cette formule magique, Gargamel n'a pas renoncé à s'en emparer. Il enlève donc la Schtroumpfette et la téléporte à Paris, où il donne des spectacles de magie à l'Opéra Garnier. Il est aidé dans ses sombres projets par son chat roux et sournois, Azraël, et par deux petites Canailles de sa création, Vexy et Hackus, qui sont comme des Schtroumpfs mais sans leur couleur ni leur gentillesse.
Pour sauver la Schtroumpfette, quatre Schtroumpfs (le Grand, le maladroit, le grognon et le coquet) débarquent donc également à Paris. Ils vont être aidés par la famille américaine dont ils avaient fait connaissance dans le premier épisode, Patrick, Grace et leur jeune fils.
Et c'est parti pour une heure et demie d'aventures dans les rues de Paris: Tour Eiffel, Palais Garnier, Arc de Triomphe, Louvre, Seine, fontaine du Trocadéro, hôtel Plaza Athénée, Notre-Dame, jardin des Tuileries et sa grande roue, le film est l'occasion d'une superbe carte postale de la capitale française --excellente publicité pour de futurs nouveaux touristes étrangers.
Ce n'est pas un dessin animé, mais un film avec personnages réels dans lequel les Schtroumpfs (et les deux Canailles) bénéficient de tous les progrès des effets spéciaux –et, ici, de la 3D.
Les temps changent vite, et si le royaume des Schtroumpfs reste immuable, Gargamel a une tablette numérique (Sony, bien sûr) et vit avec son époque: pour se faire connaître comme magicien et tenter de devenir maître du monde grâce au pouvoir des Schtroumpfs, il a ''créé un gros buzz sur Interschtroumpf et ça a été liké des milliers de fois sur Faceschtroumpf'', dit-il. (Avec Twitter, les auteurs n'ont pas trouvé de jeu de mots).
Le film est bien sûr destiné en priorité aux enfants, avec un humour très premier degré et un suspense savamment rythmé. L'esprit –et la morale de l'histoire-- est un mix des gentils sentiments schtroumpfiens et des valeurs hollywoodiennes: famille, paternité, sens de la solidarité et de l'amitié, tolérance et respect des différences (''Qui suis-je vraiment?'', s'interroge la Schtroumpfette au début, avant que le Grand Schtroumpf ne la rassure).
Dans la version française, Isabelle Carré prête sa voix à Vexy, la petite créature brune nouvelle venue, Fred Testot est un amusant Schtroumpf coquet et Gérard Hernandez a la voix calme et grave du Grand Schtroumpf. Le tout avec la bénédiction des descendants de Peyo, créateur des personnages en 1958 et décédé en 1992 à l'âge de 64 ans.
Jean-Michel Comte

LA PHRASE  
''Vos origines n'ont pas d'importance. Ce qui importe, c'est ce que vous avez choisi d'être''. (Le Grand Schtroumpf, à la Schtroumpfette, qui s'interroge sur son ascendance).

LES SCHTROUMPFS-2
(''The Smurfs-2'') (États-Unis, 1h45)
Réalisation: Raja Gosnell
(Animation)
(Sortie le 31 juillet 2013)