MARIA
Angelina Callas
Il était une voix: la sienne. Dans le biopic qui lui est consacré, MARIA (ce mercredi 5 février sur les écrans), la plus célèbre cantatrice du XXe siècle, la Callas, tente de la retrouver, à la fin de sa vie. En vain.
On est en septembre 1977, quelques jours avant sa mort à Paris, où elle s'est retirée depuis quelques années. Maria Callas (Angelina Jolie) continue de répéter avec son pianiste et professeur de chant, dans l'espoir de retrouver cette voix, usée depuis un certain temps. "C'est Maria qui chante. Je veux entendre la Callas", lui dit-il. "Ça ne se fera pas en un jour".
UN PARFAIT INCONNU
Quand Bob Dylan passa à l'électrique
Vous aussi vous envisagez de passer à l'électrique? Bob Dylan, lui, l'a fait depuis longtemps: en 1965. C'est ce que raconte le vrai-faux biopic qui lui est consacré, UN PARFAIT INCONNU, sur les écrans ce mercredi 29 janvier.
Le 25 juillet 1965, au Festival de musique folk de Newport (côte est des États-Unis), le chanteur, devenu avec Joan Baez une des icônes des amateurs de ce genre de musique, délaisse sa guitare sèche et son harmonica pour brancher, pour la première fois en public, une guitare électrique. C'est une onde de choc dans le milieu musical, un tournant dans la carrière de Bob Dylan, une mini-révolution dans des années 60 très agitées.
JOUER AVEC LE FEU
Mon fils, ce facho
Vincent Lindon est un acteur hors du commun. Il le prouve une nouvelle fois –si besoin était– dans le film JOUER AVEC LE FEU (ce mercredi 22 janvier sur les écrans), dans lequel il interprète un père de famille désemparé quand il découvre que son fils aîné fricote avec les milieux d'extrême-droite.
Après le décès de sa femme plusieurs années auparavant, Pierre élève seul ses deux fils de 20 et 22 ans, Louis (Stefan Crepon) et Fus (Benjamin Voisin). Le cadet fait des études brillantes et s'apprête à rentrer à la Sorbonne. L'aîné est dans un IUT pour devenir métallurgiste et joue régulièrement au foot.
BABYGIRL
Nicole Kidman, le sexe faible
Nicole Kidman n'a pas (trop) peur du temps qui passe. À 57 ans, elle n'a pas craint de tourner des scènes de sexe torrides dans le film BABYGIRL (ce mercredi 15 janvier sur les écrans), une performance qui lui a valu le prix de meilleure actrice au dernier Festival de Venise –mais qui est à peu près le seul intérêt de ce vrai-faux thriller érotique qui, contrairement à elle, ne tient pas ses promesses.
Elle y interprète Romy, PDG d'une importante entreprise new-yorkaise de robots informatisés, mariée à un metteur en scène de théâtre fidèle et amoureux (Antonio Banderas), mère de deux adolescentes aimantes et sans problème. Mais cette femme de pouvoir qui boit sept cafés par jour, dort avec son téléphone portable et dirige ses employés d'une main de fer, n'est pas satisfaite de sa vie intime et notamment sexuelle –elle n'a jamais eu d'orgasme avec son mari.
LA FILLE D'UN GRAND AMOUR
Mon père est gay. (Et alors?)
C'est l'histoire d'un grand amour, mais perturbé. L'histoire d'une seconde chance, d'un couple qui se remarie longtemps après avoir divorcé. LA FILLE D'UN GRAND AMOUR, premier film très autobiographique de la réalisatrice Agnès de Sacy (ce mercredi 8 janvier sur les écrans) a un goût doux-amer –mais plus amer que doux.
Ana (Isabelle Carré) et Yves (François Damiens) se sont aimés passionnément à la fin des années 50 puis se sont séparés. Des années plus tard, en 1991, leur fille Cécile (Claire Duburcq), à la sortie de son école de cinéma, réalise un documentaire sur leur rencontre, et les interroge tous les deux devant sa caméra.
SIX JOURS
Suspense multicouche
Trop de foie gras, d'huîtres et de dinde pendant les fêtes? C'est pareil pour l'un des premiers films de 2025: trop de rebondissements, d'invraisemblances et de couches de suspense rendent un peu indigeste le film policier SIX JOURS (qui sort ce mercredi 1er janvier sur les écrans).
C'est l'histoire d'une enquête inachevée. En septembre 2005, Malik (Sami Bouajila), inspecteur de police au commissariat de Roubaix, assiste impuissant à la mort accidentelle d’une fillette de 8 ans suite à un kidnapping. En charge de l’enquête, il échoue à retrouver le ravisseur.
MY SUNSHINE
Deux ados sur glace: des patins mais pas de baiser
C'est comme un flocon de neige: léger, agréable et charmant, ordinaire, sans grande consistance, vite oublié mais rafraîchissant. Délicat, le film japonais MY SUNSHINE (ce mercredi 25 décembre sur les écrans) raconte les premiers émois sentimentaux d'un jeune adolescent initié au patinage artistique.
Sur l’île d’Hokkaido, l’hiver est la saison du hockey pour les garçons. Mais Takuya (Keitatsu Koshiyama), qui a une quinzaine d'années, est davantage subjugué par la belle Sakura (Kiara Nakanishi), tout juste arrivée de Tokyo, qui répète des enchaînements de patinage artistique.
SARAH BERNHARDT, LA DIVINE
La mère de toutes les actrices
C'est la mère de toutes les comédiennes. Le film SARAH BERNHARDT, LA DIVINE (ce mercredi 18 décembre sur les écrans) rend hommage à celle qui fut une icône de son époque et la première star mondiale, superbement interprétée par une Sandrine Kiberlain qui, comme son personnage, emporte tout sur son passage.
Tragédienne légendaire, qualifiée de "trésor national" par Georges Clémenceau et pour qui Jean Cocteau inventa le terme de "monstre sacré", Sarah Bernhardt (1844-1923) fut aussi une amoureuse, libre et moderne, qui défia les conventions.
SAINT-EX
La tête dans les nuages
"Embarquez pour le rêve", disent l'affiche et la bande-annonce. Aviateur et écrivain, pilote de l'Aéropostale et auteur du Petit Prince: ce sont ces deux aspects d'Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944) qu'évoque le film qui lui est consacré, poétique et onirique, SAINT-EX (ce mercredi 11 décembre sur les écrans).
Mais ce n'est pas un biopic: le film raconte "une semaine de sa vie qui a été déterminante à la fois pour l'aventurier et pour l'écrivain", explique son réalisateur franco-argentin, Pablo Agüero. "Ce film est un hommage à Antoine de Saint-Exupéry librement inspiré de ses aventures", ajoute le générique du début.
LEURS ENFANTS APRÈS EUX
L'amour ouf ouf
De Week-end À Zuydcoote à L'AMANT, des RACINES DU CIEL à AU-REVOIR LÀ-HAUT, le cinéma a souvent adapté les Prix Goncourt, avec succès. Nouvel exemple avec LEURS ENFANTS APRÈS EUX, le roman de Nicolas Mathieu Prix Goncourt 2018 (Ed. Actes Sud), porté à l'écran dans un film empreint de nostalgie romantique et de fureur de vivre adolescente (ce mercredi 4 décembre dans les salles).
Août 1992. Dans une vallée perdue de l’est de la France où les hauts-fourneaux ne brûlent plus, Anthony, 14 ans, s’ennuie ferme avec son cousin. Un après-midi de canicule au bord du lac, il rencontre Stéphanie (Angelina Woreth), fille d'une ville voisine, d'un milieu plus aisé que le sien.
EN FANFARE
La musique adoucit les coeurs
Voici sans doute le meilleur moyen de finir l'année au cinéma: EN FANFARE, ce mercredi 27 novembre sur les écrans, est un film épatant qui, par son mélange d'émotion et de drôlerie, fait du bien au cœur et au cerveau.
C'est l'histoire de deux trentenaires qui ne savaient pas qu'ils étaient frères et qui le découvrent un jour. Chef d'orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde, Thibaut (Benjamin Lavernhe) apprend qu'il a une leucémie et a besoin, pour en guérir, d'une greffe de moelle osseuse.
LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES
Le devoir de mémoire de Michel Hazanavicius
Un bébé sauvé de l'hiver et de l'Holocauste: c'est à un devoir de mémoire sur la Shoah que se livre le réalisateur Michel Hazanavicius dans son premier dessin animé, sombre et poignant, LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES, qui sort ce mercredi 20 novembre après avoir été présenté en compétition au dernier Festival de Cannes.
Il était une fois, dans une grande forêt enneigée d'un pays qui ressemblerait à la Pologne, à une époque qui pourrait être les années 30/40, un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne. Le froid, la faim, la misère, et partout autour d'eux la guerre leur rendaient la vie bien difficile.
FINALEMENT
Claude Lelouch envoie Kad Merad se balader sur les routes de France
Kad Merad est l'un des rares acteurs français qui n'avait pas tourné avec Claude Lelouch. C'est chose faite avec FINALEMENT (ce mercredi 13 novembre sur les écrans), le 51e film du réalisateur, dans lequel il est omniprésent.
Il y interprète Lino, un brillant avocat parisien qui, après un problème de santé, décide de tout quitter, de disparaître, de jeter son portable dans la Seine et d'aller vagabonder au hasard sur les routes de France. Il fait de l'auto-stop, dort à le belle étoile et, se disant recherché par la police, s'invente à chaque fois une identité: prêtre défroqué, réalisateur de films pornos, ancien avocat.